dimanche 18 juillet

ll est trois heures du matin, comme je ne peux pas dormir alors j'écris. Quelques anectodes qui me reviennent qui se sont déroulées pendant le concert d'hier soir concernant le staff "sécurité" qui se trouve entre la scène et le "floor", notamment.
Ce staff était composé à Toyama par de jeunes garçons pas très concernés par le concert. Il y en avait un (18 ans pas plus) qui s'emmerdait à 100 sous de l'heure, c'était un vrai bonheur de le voir d'emmerder comme ça. En plus, il était sous l'ampli de Franz, et je peux vous dire que ça fait un sacré potin. Souvent, il me regardait gesticuler dans tous les sens et il semblait dire "Non, mais je rêve, Non, mais c'est pas possible ! Sont folles !". Il avait l'œil éteint. C'est sur c'était pas un fan de J, ni de rock d'ailleurs...
Son collègue d'à côté, lui c'était encore mieux. Sa tête, d'où j'étais, était entre J et Scott, parfois même il me gênait pour voir mon batteur préféré… Pendant le drum solo, il fermait les yeux (pas Scott mais le mec du staff). Mais il dort vraiment, le bougre ! A un moment, Scott donne un coup plus fort que les autres, et hop ! voilà mon staff se réveillant d'un bond. Ah ! Ah ! Ah ! Qu'est-ce que ça m'a fait rire !!!!

Et puis, quand Scott est venu parler devant moi, Itô san, en personne himself, est venu devant moi. Je ne l'avais jamais de ce côté de la salle, il se tient toujours à côté de J. Sur le coup, je me suis posé la question "Tiens mais-que fait-il là ?". Il regarde la salle, où il ne se passe rien, étant donné que Scott parle, et, je ne le saurais jamais pourquoi il était là.
Côté slame, il n'y en a presque pas eu. J n'a pas énormément demander à ses fans de faire la dive (slamer), non plus.
C'est vrai, que lui-même avait d'autres chats à fouetter avec sa voix, car il ne peut plus ni chanter, ni parler. Il n'a pas annoncé non plus ses 5 concerts additifs mais "la dame dans le micro" en voix off après la fin du concert.

Alors, maintenant, passons aux motifs de tout ça. Et interrogeons nous sur le "J'aime tellement la musique de J que je suis prête à affronter toutes les situations possibles et inimaginables : Apprendre le japonais, ma foi à le lire pas trop mal, (quand c'est facile), à tenter de parler pour me faire comprendre, dans cette langue, pourquoi ? Oui, pourquoi ?

Comme disent les gosses : parce que…. Parce que la force de sa musique me touche tellement qu'elle fait naître en moi, ou qu'elle a permis de sortir de moi toutes les capacités qui y était déjà, mais cachées. Je pense que dans une vie antérieure, j'ai déjà rencontré J. Quelque chose de fort, de profond me lie à lui. Quel nom porte ce sentiment je ne sais pas ? et je ne veux pas le savoir ? C'est sûrement une forme d'amour, ou mieux que ça de l'amitié. Oui, car les amours, mêmes passionnées, s'oublient, mais l'amitié jamais

C'étaient les pensées nocturnes de Ma'J, dans cette dernière nuit à Takaoka. Bouh ! il fait froid. Je regarde mon réveil (non, je ne suis pas folle, mais il y a un thermomètre et un hydromètre incorporés à mon réveil), il fait 15°, ah ! ça m'étonne pas alors que j'ai froid. Bon je me remets sous ma couverture . Dodo…. Encore un peu….

7 h, bien que fatiguée je ne peux plus dormir. Pour le petit déjeuner comme il n'y avait plus de pain de mie en tranches à la combini, j'ai pris des petites brioches…. Mais fatalitas…. Il y a de la crème de marron à l'intérieur, c'est infecte, ça me donne mal au cœur…..

La journée sera sûrement moins riche d'émotions qu'hier, heureusement, tout de même. Je sors du Ryokan. Le gérant m'attend avec sa mère, je lui remets les clefs et lui dit que j'ai été ravie de mon séjour chez eux.

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Il faut beau pas encore très chaud. L'orage de la nuit a balayé le ciel. Avant d'entrer à la gare, je passe au combini. Hélas, il n'y a rien à manger. J'achète néanmoins deux onigiris et une bouteille de Pocari Sweat. J'ai le ventre qui ne va pas bien. J'ai bu trop de Volvic, hier, et je ne supporte pas cette eau, alors je me bourre de chocolat.
Ce n'est pas encore aujourd'hui que je remettrai en cause la ponctualité des trains japonais. Le JR EXPRESS blanc et rouge arrive pile à l'heure et repart pile à l'heure. Mais comment font-ils ? Pourquoi chez nous, y-a t'il toujours quelque chose qui retarde les trains ? Bonne question. Je m'installe, j'ai deux places pour moi toute seule. Je m'endors un moment… je vois la mer du Japon. Quelle est belle, d'un éclatant vert émeraude. J'aimerais mettre mes fesses dedans comme ces baigneurs que je vois au loin. Oh ! Ryuichi, sur sa planche. Je rigole ! 
Je change à Echigo-yuzawa. Le transfert se fait en trois/quatre minutes. Un monsieur d'origine japonaise, mais son rail pass à main, m'indique le quai (le 13), happée par la foule qui transfère, je n'ai pas eu le temps de le remercier…
Le shinkansen à deux étages arrive à l'heure, lui aussi. C'est un nikkai, comme on dit ici. Le train est bourré. Je n'ai quasiment pas de place pour mettre mes pieds mais bon ça ne va pas durer plus de deux heures et ce n'est pas pire que le TGV.
Nous traversons beaucoup de montagnes, donc une partie du voyage se passe dans les tunnels, zut….
Pour me distraire, je mange mon second onigiri, je lis un peu le Zappy… avec une photo de mon Jénounet…. Un peu sombre… mais bon, on verra avec….
Voilà, 15 h, pile j'arrive au Kimi, où je m'installe une nouvelle fois. J'ai la chambre n° 407. juste à côté des douches, c'est pas cool, mais bon, trois nuits ce n'est pas
le bout du monde
Après m'être installée, je décide d'aller faire une petite visite à l'Oriental Bazar. Ah ! ah ! Que de monde dans les rues ! Nous sommes dimanche, c'est vrai !!!!! Descendre la Takeshita dôri, relève de l'exploit… En plus, il fait chaud, le soleil cogne… j'ai soif….
Dans l'oriental bazar c'est la même chose, il y a trop de monde… pas possible d'approcher les rayons… bon je reviendrai, et en plus la fille du stand où j'achète des sacs pour Tanja ne prend pas la carte bleue, comme je n'ai pas assez de sous sur moi, je reviendrai demain matin.
Je remonte la Takeshita Dôri, une kakigoori (glace japonaise) à la main. Humm… que c'est bon…. C'est de la glace pilée avec un soupçon de sirop, j'ai pris, citron…. Hmm, un délice. Une fois fini, le corps a bien perdu 3 ou 4 degrés.
La rue est noire de monde, tout comme celle montant vers le pont du Yoyogi koen. Des cosplays, des goth-loli sont au rendez-vous. Y'en a des affreuses, je n'ose même pas les prendre en photos, tellement elles sont moches. Et puis, il y a plein de petites filles à frous-frous, elle m'énervent celles-là… Je trouve ça laid, ce retour en arrière, mais enfin chacun ses goûts. Moi, je préfère le destroy… le rebelle…. y'a un Gackt (version Malice Mizer), de l'autre côté de la rue, une "vraie" séance de photo, enfin plus professionnelle, je n'ose prendre une photo de près.... mais de loin, oui....
Enfin, je téléphone à Tanja, de retour sur Ikebukuro, et je lui raconte en gros ma soirée d'hier. J'utilise une deuxième carte et je téléphone également à mes parents, dommage que ma mère commence à être sourde, je suis obligée de hurler…
Voilà, je range mes affaires en mangeant et je me dis que je ferais bien un tour dans le quartier ce soir, histoire, de ne pas me raconter le live d'hier pour la 500 millionèmes fois.
Et je n'ai pas été déçue.
Ikebukuro, la nuit, c'est magique, comme Shinjuku d'ailleurs.
C'est Noël. Les lumières multicolores brillent aux façades des maisons. D'innombrables Pachinko déverses de la musiques vigoureuses pour appêter le client qui passe. Des rabatteurs, toujours jeunes, les entraînent dans les salles de jeux.
Sur la place, à la sortie de la gare, à gauche, des dizaines de badauds restent là assis dans la pénombre. La nuit est tombée depuis longtemps mais l'atmosphère ne s'est pas rafraîchit.
Des artistes viennent montrer leur talent. Ce que je vois alors, est très, très cocasse.
Il s'agit en gros, d'un chanteur, enfin je crois qu'on appelle ça comme ça, vêtu d'un short rose, d'un t-shirt rose à paillettes. Dans les cheveux, il porte une plume, rose et pour clore le tout il a mis des bas de laine noire et, est monté sur des rollers. Il chante mal, sur une mauvaise musique. Il se tortille. Et moi, je suis morte de rire. Je sais ce n'est pas charitable, mais là, quand même, il le cherche. Son fan-club, devant lui, applaudit à tout rompre. Le fan club, euh, y'a bien cinq ou six personnes. C'est dommage que je ne puisse pas prendre de photo (à cause du peu de lumière car ça valait son pesant de cacahuètes.... vrai ! ).
Cette vision me fait me souvenir d'un autre jeune homme, très masculin, lui aussi, que j'ai vu cette après-midi à un carrrefour d'Omote Sandô. Il était vêtu d'un costume noir (rien à redire, si on aime porter du noir par ce temps), avec un chapeau noir à large bord rose, ce qui est moins traditionnel) et dans la main, il avait un sac (à main) en forme de flamand rose, dont les deux pattes pendaient bêtement (c'est le cas de le dire pour un animal....) … c'est t'y pas kawaii tout ça….
 
Photos : Ma'J 2004