samedi
17 juillet |
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Bien
que je me sois battue avec la clim à 2 h matin j'ai finalement bien
dormi. Petit déjeuner devant les carpes et douche à la japonaise
dans les douches féminines. C'est très agréble car dans la baignoire
en céramique rose (normal ou pas pour les filles) j'ai pu me tremper
dans une eau avec des essences de fleurs. Hmm. J'adore c'est une
première pour moi et j'adore oui.
A 9 h je pars visiter le Daibutsu (ou le grand bouddha) de Takaoka
高岡 qui est à quelques centaines de mètres du ryokan.
Le ciel est voilé, l'air humide. A cette heure matinale tous les
magasins alentours sont fermés.
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Symbole
de la ville, ce grand bouddha est l'un des trois plus connus au
Japon après Nara et Kamakura.Construit en 1933 avec le meilleur
bronze de la région il mesure 15,85 m et pèse 65 tonnes. Malgré
le bruit assourdissant d'un bulldozer en train de détruire une maison
de l'autre côté de la rue, il règne dans ce parc une certaine harmonie.
J'y ressens une paix intérieure profonde, forte. J'entre dans le
daibutsu, y fais brûler de l'encens en hommages aux ancêtres. Venant
de loin un sentiment profond difficile à définir monte en moi. Evidemment,
je ne connais rien ni au bouddhisme, ni au shintoïsme mais je ressens
des sentiments apaisants... un certain feeling....
Une fois ma visite terminée je passe devant la poste mais hélas
fermée les samedis et dimanches. Comme demain je repars sur Tokyo
je
vais réserver ma place. Et je me débrouille comme un chef car je
le fais tout en japonais, en phrases courtes mais c'est un début.
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Il
fait très lourd mais je tiens à repérer le Club Mairo avant le concert,
je pars donc prendre le JR direction Toyama quai 6. C'est un train
de province pas très confortable mais comme partout au Japon tout
est propre, pas de papier qui vole. Dans la rame beaucoup de monde
: lycéens, lycéennes, femmes, hommes, vieux tout le monde papote
et j'ai peine à entendre le nom des stations. Malgré tout je perçois
un "まもなく冨山ですmamonaku Toyama desu !".
Je descends. |
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A
la sortie, je tourne mon plan dans tous les sens cherchant des concordances
entre les noms de buildings et mon plan. Bien entendu je me trompe
en partant trop à droite et au hasard d'une grande avenue je vois
un téléphone NTT et international, le miracle...
Je finis par demander à une passante qui m'indique que c'est vers
l'immeuble CIC. Elle me demande si je viens pour le business, mais
non je viens pour un concert de rock. Une fois devant le bâtiment
CIC en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire je suis au TWENTY-ONE
qui abrite le live house. |
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Des
fans de J sont déjà là. Il fait chaud, très lourd, je sors mon nouveau
miroir de poche WUMF... la classe. Il est temps
de rentrer à l'hôtel. A la gare de Toyama je prends en photo les
statues de bronze exposées car c'est une région de bronze. Un train
est déjà à quai. Je demande à une dame s'il va bien à Takaoka. Oui
alors je monte au bout de 15 mintes le train démarre ce n'était
pas la peine de courir donc.
Avants de rentrer au Ryokan je me dis je mangerai bien un Haägen
Dazs que je ne trouverais nulle part ailleurs et le gagnat est donc
« une glace au macha » ; c'est délicieux. La poisse peu
avant d'arriver au ryokan une averse tombe subitement, une pluie
fine et violente, décidément il pleut toujours dans cette ville. |
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Après
avoir mangé je repars prendre le JR de 14 h 33. et là, c'est jour
de chance peu avant la gare je tourne la tête à gauche et que vois-je
? Une cabine téléphonique IC international. Ce n'est pas possible
ils l'ont mise cette nuit. Je suis hyper contente. Dommage que je
réveille Tanja car il est 7 H 20. et là sur qui vois-je ? Mon lycéen
d'hier sur son vélo on se salue comme de vieux copains. Mais les
surprises de cette journée ne sont pas finies.
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Arrivée
au Tweenty-One dans la file des goods je retouve le couple de fans
de J rencontrés l'an dernier. Nous échangeons nos adresses, non
mails. Finalement rien ne me tente je repars faire un tour dans
le quartier tandis qu'ils vont se changer dans les toilettes de
la gare. Dans une rue la sakura machi je vois un autel shintô érigé
sur le trottoir. |
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Vers
16 h 50 je retrouve mes copains. Elle porte un maillot
de la Juventus et lui de Manchester. Nous parlons football... non
…. soccer. Et Haruna me dit : "Tu sais J a le maillot
de Zidane il l'a porté en concert !". "Ah
! c4est un grand joueur français"! Répondis sans réaction.
Ce n'est que dans la nuit que ça me reviendra mais c'est le cadeau
que je lui avais fait l'an dernier. Bah ça alor !!!
Nous attendons patiemment pour entrer, un membre du staff nous range
par numéro j'ai le N° 135. et j'attends, j'ai chaud,
je m'évente avec mon billet. Derrière il y a une fille qui d'un
coup regarde mon billet et dit au staff "Hé ! ça va pas c'est
pas la bonne place !". Je fais mine de ne rien comprendre et
fait l'imbécile. Je lance des "what's happen ?" sans bouger
ne parlant pas anglais il ne sait pas comment faire pour me faire
descendre de quelques marches. Et j'en rajoute, j'en rajoute. Bon,
au bout de quelques minutes, je me dis que le jeu a assez duré et
lance " Ah ! wakarimasu!" (Ben tiens ! ). |
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A
l'appel du 135 j'entre et comme j'ai des difficultés à ranger mes
affaires dans le locker un membre du staff super sympa m'explique
le maniement de l'engin. La salle est super petite et qui vois-je
devant le pied du micro de J ? mon enquiquineuse de tout à l'heure.
Moi, e suis devant le micro de Franz au 5e rang |
mon
live Report |
Le
concert terminé je regarde "l'enquiquineuse de l'escalier",
c'était bien la peine, j'étais au premier rang, Scott m'a présenté
à J.... quel concert historique ! A la fin je m'écroule par terre,
mes copains aussi. Les fans autour de moi me saluent "à la
japonaise". C'est terriblement inattendu, touchant. Le staff
aussi me salue. J'ai du mal à marcher. Je suis vidée. i
Il me faut pas loin de 10 minutes, tout de même, pour reprendre
mes esprits. Mes nerfs lâchent. Je tremble. Je ne peux plus bouger.
Je suis en eau. Les jeunes me laissent passer, je suis comme la
Reine d'Angleterre ! Ah ! Ah ! Ah ! En partant, je dis au "au
revoir" (en français) au staff qui ferme les portes de la salle,
ils me répondent "bye bye" |
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Tous
les trois allons boire un coup perso me m'enfile ma bouteille de
Coca d'un coup. Je récupère mes affaires et un jeune homme donne
l'enquête à remplir ce que je fais consciencieusement.
Ensuite, nous remontons la rue et je m'arrête pour téléphoner à
Tanja. Zut ! Elle n'est pas à la maison, c'est beaucoup moins drôle
de parler à un répondeur, surtout quand on est super excitée comme
je le suis, avec tout ce qui m'est arrivé ce soir… |
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Voilà,
je suis revenue à l'hôtel, il est 23 h 20 et je n'ai pas envie de
dormir. Demain je retourne à Tokyo pour la dernière partie de mon
voyage. Quelle journée, que d'émotions ! Je me souviendrais longtemps
de ce 17 juillet 2004 qui va mourir dans 40 minutes |
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