samedi 19 mai - Hiroshima 広島
 
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Ce matin le ciel est couvert, la température prévue est de 23°. Je me lève tôt à 5 h 40 alors je passe mon temps en zappant sur les toutes les chaînes de télé. Tiens un nouveau gouvernement avec six femmes sur France 2.
L'ayant loupé la dernière fois je vais visiter ce matin le château de Hiroshima. J'ai bien étudié mes plans et je m'aperçois qu'il n'est qu'à 20 minutes à pied de mon hôtel. A peine arrivée à l'entrée du château une petite bruine se met à tomber.
Une fois le prix du billet d'entrée 360 ¥ payé j'entre et commence ma visite.
Un prospectus rédigé en français (c'est très rare) m'apprend que ce château à l'origine en bois. En 1589 dans le but de gouverner les neuf provinces qui correspondent à Hiroshima, Shimane, Yamaguchi et une partie de Tottori et Okayama, actuellement Terumoto MÔRI qui siégeait au conseil de TOYOTOMI Hideyoshi fit bâtir son château dans le delta de la Ota-gawa et s'y établit 2 ans plus tard. Il l'occupa jusqu'à sa mort en 1600 après la célèbre bataille de Sekigahara.
Jusqu'à la restauration Meiji, 12 générations de la famille ASANO occupèrent le château. Après l'abolition des domaines féodaux en 1871 le château devint un bâtiment militaire.
Le 6 août 1945 la bombe atomique le détruisit seule la tour classée trésor National le 19 janvier 1931 a subsisté. En 1958 'le château de la carpe' 鯉城, Rijô surnom vient de l'époque où il fut construit qui s'appelait « koi no ura » et koi en japonais signifie carpe, il a été reconstruit en béton recouvert de bois.
Le rez-de-chaussée est consacré à la construction du château et à sa construction. Le 1er étage s'attarde sur la vie et la culture de la ville en comparant notamment la vie des samouraï et des citadins. Au 2e étage sont exposées les armures et les armes de l'ère Edo c'est-à dire plus récentes que celle présentées à Osaka. Enfin au 3e étage, une collection d'objets se rapportant à l'histoire et à la culture de Hiroshima est présentée, la visite se termine par la plate forme d'observation.

J'ai particulièrement apprécié les paravents et les armures de l'ère Edo, oui, c'est vrai j'ai un faible pour les armures.
Une fois la visite terminée je fais une petite promenade dans les jardins verts et tranquilles autour du château. Plusieurs arbres irradiés lors du bombardement sont encore de ce monde. Peu de monde se promène pourtant je croise un monsieur souriant promenant son chien qui me lance un 'konichiwa' je lui réponds 'konichiwa' C'est sympathique !. Un long moment assise sur une pierre je reste à méditer
Puis je me trouve vers un temple situé vers la sortie du jardin le 広島護国神社 Hiroshima Gokoku-jinja . Une cérémonie s'y déroule, la cloche sonne. Je forme un vœu en espérant qu'il se réalisera même si je n'y crois pas trop. J'accroche mon omikuji, écris un vœu et achète un ema que j'accroche aussi..
 
Qu'est-ce qu'un おみくじ omikuji ? Un morceau de papier préalablement dessiné contenant les prévisions daikichi (bonne fortune) ou daikyô (mauvaise fortune). Heureusement pour moi j'ai tiré le « daikichi  » que l'on doit accroché à une branche d'arbre pour que la bonne fortune vienne ou que la mauvaise fortune soit évitée.
un Ema 絵馬 est une plaquette de bois sur laquelle on écrit un vœu puis on l'accroche près du temple afin qu'elle soit lue par les kamis (dieux). Lors des fêtes du Nouvel an les ema sont brûlés après avoir été bénis par un prêtre shintô.
Comme je ne suis pas loin je me dirige vers la 'Hondori本通' pour me rendre à la pharmacie acheter du produit pour mon doigt de pied qui me fait vraiment souffrir. Je reste un long moment dans la boutique de plusieurs étages et je ressors avec une brosse à cheveux qui les rend plus ou moins raides, moi ça sera raide et des baguettes pour enfants des おけいこばじ.
Au ryokan je regarde la télé tout en mangeant. À 8 h 30 du matin (en France) je passe un coup de fil à Tanja. Sur une chaîne de cinéma je vois la montée des marches à Cannes, en français, puis je me refais l'épisode de 風林火山 Furinkazan. Une fois fini je décide de sortir, trouve un banc près de l'un des bras de la rivière et commence à travailler mon interview car mine de rien ça va venir vite.
Bien que des gros nuages cachent parfois le soleil il fait beau. Le vent est frais et une petite laine n'est pas de trop. Mon orteil me lance toujours c'est super désagréable. De mon banc j'entends une fanfare. Alors je me dirige vers les sons mais je ne vois rien.
Je retourne flâner dans les magasins. J'entre dans une librairie, y traînaille un peu dans les magazines de musique. Je regarde le 'Bass Magazine' et que vois-je ? Une petite interview de J. je passe à la caisse 1 200¥ un peu cher pour deux pages mais ne soyons pas pingre.
Devant un parterre de roses odorantes je prends une photo quand quelqu'un me tape sur l'épaule. C'est une jeune Chinoise inconnue qui veut me prendre en photo. Devant son insistance je lui donne mon appareil et voilà.
Rentrée au ryokan je suis les combats de sumo, je ne ressors que pour acheter mon repas du soir, dans le magasin tous mes achats dans le panier au moment de passer à la caisse, saperlipopette (si ça se dit encore) je m'aperçois que j'ai oublié mon porte-monnaie. Gentiment je remets tous mes achats en rayon, retourne au ryokan et reviens au magasin recommencer mes achats.
Malgré les nombreuses chaînes de télé je ne trouve rien de bien alors je travaille mon interview en écoutant de la musique. A demai
n.
 
photo Ma'J 2007