dimanche 14 août |
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En
fin de nuit vers 5 h, je me bats avec la clim un peu trop froide
15° c'est trop pour moi, puis je retéléphone à Tanja. Évidemment
je parle doucement car il y a des chambres autour de moi et je ne
voudrais pas réveiller l'immeuble au simple prétexte que je suis
debout.
Bercée par le son de la télé je me rendors jusqu'à 9 h 15. Vers
10h, je règle ma note dont le téléphone soit 300 ¥ pour 2 communication
ce qui est peu. |
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Comme
d'habitude j'ai réservé ma place mais comme je n'ai que le Hikari
469 de 15 h 59 je ne l'utiliserai pas et préférerai prendre les wagons
non réservés qui sont en général les 3 wagons de tête. Je monte donc
dans le Hikari 406 de 12 h 59 et trouve une place assise dans le 1er
wagon. L'arrivée est à 14 h 33.
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La
gare d'Hiroshima est immense moi qui croyais que
c'était petit. Dehors, il fait hyper chaud, très , très humide.
Je suis bien au sud du Japon. Bouh ! C'est terrible !
Durant un bon quart d'heure je tourne et vire pour trouver la bonne
sortie et finalement demande à une hôtesse où se trouve la Dôbashi
line qui en fait est la ligne 6. |
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Un
tram arrive et tout me semble compliqué, les marches sont hautes,
ma valise lourde, les gens me bouscule au risque de me faire tomber.
Dans le tram il fait très chaud. Je suis debout dans la travée et
une gentille et souriante dame me dit en anglais que j'ai quelques
stations à faire. Pendant qu'elle me raconte sa vie j'essaye de
repérer le Dôme. La ville d'Hiroshima est très étendue.
Le tram s'arrête en pleine rue, les avenues sont toutes hyper larges.
On voit que c'est une ville nouvelle et pour cause. En me repérant
à mon plan j'essaie de me guider dans le quartier mais je suis dans
les rues plus étroites qui se croisent, se ressemblent. Avec l'aide
d'un jeune homme j'arrive au Minshuku Idedaya.
Il est 15 h 45. Ce ryokan est le plus moche que j'ai eu de mes séjours
au Japon. On me donne la clef 402 et débrouille
toi. Dans la pièce pas de yukata, pas de serviette. La salle de
bain est au rez-de-chaussée et il y a 1 WC par étage. Pour 4 200
¥ fallait pas s'attendre à un palace non plus. |
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Après
avoir essayer la douche je pars à la recherche du Parco. Jamais je
n'aurais imaginé que Hiroshima fut si grand. Les avenues sont gigantesques,
les routes expresses sont cinq voies montantes, cinq voies descendantes.
Je traverse par le parc de la paix et comme je n'ai pas le courage
d'aller plus loin car il fait une chaleur accablante je préfère visiter
le musée de la paix. |
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Le
prix d'entrée est ridicule : 50 ¥, par contre l'audio-guide est
de 300 ¥. Bien entendu je connais l'histoire de Hiroshima car à
quelques jours des commémorations j'ai encore en tête les documentaires
que j'ai vus à la télévision les jours précédant mon départ.
Enfant j'ai été impressionnée par un documentaire de <Cinq
colonnes à la Une> montrant des gens mourant dans des souffrances
atroces presque 20 ans après encore. Cela m'avait marqué et c'est
pourquoi je ne pouvais venir au Japon sans faire cette visite sorte
de pèlerinage pour rendre hommage aux morts de la bombe atomique..
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La
visite débute par le Hiroshima d'avant la bombardement atomique,
son développement économique et militaire depuis le début du 20e
siècle. Le premier film relate le bombardement atomique et l'horreur
qui suivit.
Au 1er et 2e étage sont abordés les souffrances humaines, les enfants
abandonnés mais aussi que cette ère nucléaire nous mène à la paix.
Comme l'arbre de la paix qui quelques mois après le feu de la Bombe
A refit son feuillage et il est toujours là. Il donna espoir aux
rescapés qui ont du reconstruire leur ville et leur vie. Dans la
salle la chanson アオギリの歌
aogiri no uta passe.
Le plus émouvant pour moi fut tous ces objets ayant appartenu aux
hommes, aux femmes, aux enfants qui pour la plupart décédèrent dans
les jours qui suivirent. Dans des vitrines sont exposés montres,
uniformes d'écolier, brûlés, des geta, des gamelles de bentô, des
portes monnaies brief ce qui fait le quotidien de gens ordinaires.
Et puis sont racontés leurs histoires banales de personnes partant
au travail, à l'école, fauchées en une seconde. |
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La
reconstitution d'une rue après le bombardement est terrifiant car
sont représentés en cire les habitants brûlés, les chairs pendantes,
les cheveux hirsutes, les habits incandescents. Absolument terrifiant.
Que de souffrance ! Quelque soit la raison car il est prouvé aujourd'hui
que Hiroshima et Nagasaki n'ont été qu'expériences à échelle humaine
du lancement de deux bombes atomiques de conception différente par
les Américains. |
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On
doit apprendre à voir, et aussi à se souvenir. Se souvenir pour construire
l'Avenir.
Il est déjà 18 h 45 le temps de chercher à manger. Au détour d'une
ru que je crois près du Ryokan j'aperçois une affichette direction
"Family Mart", je suis donc l'affichage, et je fais mes
courses, sans problème. Je marche, je marche, sans fin je suis complètement
perdue. Toutes les rues se ressemblent. Il y a presque 1 h que je
déambule, perdue. J'ai mal aux pieds, la température se rafraîchit.
Je ne croise personne. Ah, si un couple cherchant un restaurant je
leur demande en montrant le plan de mon hôtel. Ils ne connaissent
pas, lui prend mon plan et nous voilà partis. Il marche très
vite, faut dire qu'avec mes tongs en cuir extra plates ce n'est pas
fait pour la marche. En 10 min nous voilà à bon port. Mille fois merci
! |
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