musée du costume - Costume museum
 
adresse : IZUTSU BUILDING - 5e étage Shinhanayacho Dori Horikawa Higashiiru - Shimogyoku Kyoto
Lors de ma visite le musée présente la vie à la cour à l'ère Heian (704-1185).
Tout d'abord la maquette géante d'une habitation comme celle décrite dans le célèbre livre "Le Dit de Genji" ou "Genji monogatari" écrit par Murasaki Shikibu, dame de la cour, dans la première partie du 8e siècle est présentée. Murasaki (pron murassaki) née vers 978 entre à 36 ans au service de l'impératrice douairière pour enseigner les sciences. Premier écrivain à succès du Japon elle écrit le "Genji monogatari 源氏物語", roman d'amour constitué de 54 rouleaux. En novembre dernier, un des manuscrit original a été retrouvé dans un collège à Kobe. L’exposition présente l'histoire des habitants du Rokyjyo en 6 scènes durant les quatre saisons.
La première scène : Nouvelle année.
Le 14 janvier, les jeunes courtisans célèbrent cette fête durant laquelle ils prient et dansent la Toka. Toute la nuit les danseurs de Toka font le tour des appartements de cour. Genji, Lady Murasaki (maîtresse du Rokujyo-in), Akashi Jr et Tamakazura sont assis dans la pièce principale. Les autres dames sont assises dans la galerie. Après leur prestation les danseurs reçoivent de délicieux plats et des cadeaux en soie.
La scène 2 la célébration au 7e soir d'une naissance
La princesse Akashi, sœur de Genji, est revenue pour donner naissance à son premier enfant. A cette époque, la science médicale n'est pas développée, aussi le nombre de décès lors d'une naissance est élevé, c'est pour cette raison qu'il était de coutume de prier.
Tout ce qui se trouve dans la pièce de naissance est blanc. La couleur blanche symbolisant l'espoir d'avoir le pouvoir sur les esprits malins. La princesse Akashi a accouché Après la naissance un banquet de célébration a lieu les soirs des 3e, le 5e et 7e jour. Le bain est donné le matin et le soir du 7e jour du bébé. Deux personnes de la cour portent du riz dans un bol, le riz représentant l'espoir de contourner les mauvaises ondes.
Le 7e jour Genji porte son bébé. Des luxueux cadeaux et des vêtements, des plats destinés à l'empereur et à l'impératrice et aux courtisans sont disposés au sol. Les plats servis à la princesse royale AKASHI sont posés sur une table rouge. Après ces 7 jours les vêtements de couleur blanche laissent place aux autres couleurs ainsi que d'autres matières.
La scène 3 est le deuil.
La grand-mère des cousines Yugiri et Tamakazura est morte depuis cinq mois. Yugiri fait une visite à la maison Tamakazura pour parler de la fin de leur deuil. Yugiri portent des vêtements gris. Tamakazura et ses dames de cour sont vêtues de vêtements gris et de pantalon de couleur orange sombre. Le orange sombre couleur de deuil durant l'époque Héian est appelé kanzo
La période de deuil varie : un an s'il s'agit du mari ou de l'un de ses parents, cinq mois pour les grands-parents et trois mois seulement pour une épouse, un frère, une sœur ou un enfant.
scène 4 : Dames dans leur appartement.
Que font les Dames de la cour ?: elles jouent au jeu de go, font de la décoration sur papier, copient des textes originaux sur tissus décoratifs. L'imprimerie n'ayant pas encore été inventée les copies se font à la main. Elles lisent.
Scène 5 - Dame MURASAKI et les commandements bouddhistes.
Gravement malade, Dame MURASAKI souhaite trouvé la grâce au paradis avec les commandements bouddhistes.
6e scène : couleurs des couches des vêtements.
Durant l'ère Asuka, un siècle auparavant Shôtaku Taishi met en place une combinaison de couleurs distinguant les positions sociales des fonctionnaires, chefs de clan etc par rapport à l'empereur. Ces couleurs sont au nombre de 12 : mauve, lilas; bleu foncé, bleu clair, rouge foncé, rouge clair, jaune foncé, jaune clair, gris clair, blanc, noir et gris foncé. Chacun avait la possibilité de monter ou descendre dans la hiérarchie.
Dans la cour de l'ère Heian, les dames de la cour portent des vêtements en soie. Leur luxueux costume se composent de nombreuses couches de vêtements qu'elles enfilaient une à une. La combinaison, les motifs et la graduation des couleurs de leur costume étaient codifiés selon les saisons.
 
 
©photos Ma'J 2009