vendredi 6 janvier 2012
 
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Dès 5 h 30, je suis sur le pied de guerre de bonne heure car aujourd’hui, je vais voir la parade des pompiers la "出初式 dezomeshiki" dans la baie de Odaiba. Le temps prévu par la météo est le même depuis mon arrivée : soleil malgré le passage de quelques nuages et une température comprise entre 8 et 10°. Aucune pluie à l’horizon. A la télé, le même reportage passe en boucle à propos d'une pièce de poisson qui a été vendue à Tsukuji et avec lequel on a taillé des tranches pour faire des sushis ... ça à l'air bon... voire même très, très bon.
Si les rues d'Ikebukuro sont encore désertes, par contre le JR a repris son rythme. 8 h les salaryman et woman sont serrés dans les rames pour regagner leurs bureaux. Tout ce petit monde dort, assis ou debout, peu importe. Le voyage me semble une éternité car le JR n'avance pas ce matin. Enfin j'arrive à Shinbashi et prends à nouveau la yukiramome.
Je descends cette fois à la station Kokusai tenjijô seimon qui n'est pas bien loin de l'endroit quasiment désertique où LUNA SEA a fait son <Capacity ∞> en 1999, cela ne nous rajeunit pas. Pour l'heure tout est bien construit. Aucune indication de direction, je le fais donc à l'instinct, en suivant les gens qui semblent savoir où ils vont. Je traverse le Tokyo Bigh Sight, immense, on en voit pas le bout.. au détour d'un nouveau grand hall, on me donne un prospectus de la Parade.

D'abord je traverse dans un large hangar où sont exposés des camions rouges avec ou sans échelle, où sont installés des stands dont une voiture de simulations d'un séisme Cet hangar débouche derrière les gradins. J'essaie de trouver une entrée, tente l'entrée NHK et là miracle le garde me dit "press !" en me montrant l'endroit où je dois aller (mais bien sûr je suis de la presse) et je m’installe essayant de n'être pas trop loin pour filmer et photographier
Les discours ont déjà commencé et d'après le programme cela dure une bonne demie heure, c 'est le moment le plus long de cette revue des troupes. Donc après les discours, les autorités passent les troupes à pied en revue. la parade proprement dite des différentes casernes de la capitale débute. Sur une musique martiale les pompiers vêtus de différentes couleurs (selon les brigades je suppose) défilent au pas cadencé. Leur tenue sont de couleur verte, bleue, orange, rouge, mauve, puis, les voitures, les ambulances, les camions avec ou sans échelles, les citernes et même de trois chiens noirs genre labrador suivent. Dans le ciel les hélicoptères rouges sillonnent le ciel bleu, tandis que sur la rade les bateaux lancent de l'eau. Les juniors eux aussi ont leur moment de gloire.
Comme chaque année, les exhibitions des pompiers de l'ère Edo sont très attendues. Ils montent leur échelle de bambou tenue par des grands bâtons. Se tenant tantôt sur les mains, sur un pied, sur le ventre ils font quelques figures puis déroule une banderole : Ganbare Nihon !
Au milieu des acrobaties que je filme au caméscope, le pompier devant moi rate son rattrapage et tombe comme une masse au pied des bambous. Une bonne de dizaine de minutes après une amulance arrive et le malheur est transporté à l'hôpital. Le soir à la télé, le commentateur précisait que ce pompier faisait des acrobaties depuis une vingtaine d'année..
Toutefois, pendant ce temps le spectacle continue avec devant ma tribune une fausse maison prenant feu est éteint par quelques pompiers. Les différents exercices, lors de tremblement de terre notamment, sont évoqués. Que faire quand une grosse explosion éclate, comment gérer les blessés... C'est vraiment très réussi; les vétérans et les bénévoles sont mis à l'honneur. Rien n'est laissé au hasard : les hélicoptères sillonnent le ciel, les blessés hélitreuillés, tandis que sur la mer les bateaux rejettent de l'eau de plus en plus haut... Quelle fête !
Au final, des camions s'installent devant le public dont les échelles se lèvent par palier, un, deux trois.... c'est hyper haut... de chaque côté un pompier tient une corde qui se déroule avec des drapeaux et ça monte, et ça monte.... c'est impressionnant
Voilà, c'est fini, il est près de midi. Les 2 7OO personnes venues célébrer les soldats du feu et autres calamités sortent dans le calme et la bonne humeur. Les enfants sont heureux. J'essaie de ne pas me perdre, ce qui est valable dans un sens et valable dans l'autre, donc, je suis la foule ... ainsi elle me mène vers la sortie.
Ensuite, je pensais faire un tour en bateau donc je vais à la station Aomi mais malheureusement pas l'ombre d'un bateau et les bureaux sont fermés. En attendant l'heure d'ouverture je m'installe sur un banc pour manger un peu. Devant moi, tiens un magasin Hello Kitty tout pour la maison... dommage lui aussi il est fermé. Un jeune couple vient s’asseoir sur le banc à côté de moi avec leurs deux chiens habillés. Il fait un peu froid pour pique niquer donc je vais faire un tour... Waouh, le paysage derrière le ZEPP Tokyo a rudement changé depuis la dernière fois.. (en 2003 quand même), c'est fou.. tout est encore en travaux.
Je retourne vers l'embarcadère mais il ne se passe rien, pas l'ombre d'un bateau, personne... aux alentours, dépitée je rentre donc.. Dans le JR, je suis tellement fatiguée que mes yeux me piquent, un petit dodo... oh, non je ne vais pas piquer du nez comme les gens du pays...
Vers 16 h enfin je m’écroule sur mon lit...et regarde la télé... pas le courage de faire autre chose si surfer sur internet....
Ce soir, plus de <Music Station> puisque reléguée sur une chaîne câblée, tant pis. Je me contente donc d’une émission sur la TV Tokyo, présentée par Takeshi KITANO, dit ici Beat KITANO, sur les "miracles" pour déterminer les sept merveilles. Programme intéressant que j’arrive un peu à comprendre, et ce n’est déjà pas si mal. Les reportages se déroulent au Japon, en Inde, en Indonésie et Égypte avec les pyramides et en Turquie où l'on visite la cathédrale Sainte-Sophie à Istanbul.
Il est temps de se coucher, à demain.
 
©photos Ma'J 2012