vendredi 25 mai - sumo
 
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Même si je suis réveillée depuis longtemps je reste dans mon futon jusqu'à 7 h 30. La pluie va tomber toute la journée sur Tokyo, donc aujourd'hui ça serai boutique, sumo et Rose ce soir.
A la sortie du ryokan la dame de l'accueil me propose deux sortes de parapluie, j'opte pour le pliant. De la sortie de la gare de Harajuku jusqu'à l'Oriental Bazaar ce n'est pas loin mais comme il pleut des cordes je suis trempée, les pieds, le pantalon.. Il fait moite et à cette époque pas encore de clim' dans les transports. A l'Oriental Bazaar j'ai trouvé entre autres deux magnifiques panneaux que je vais pouvoir accrocher chez moi.

A l'hôtel vers midi jusqu'à 13 h 45 heure à laquelle cette fois je vais au Ryogoku Kokugikan qui se trouve à 2 min à pied de la station de JR la Sobu Line. C'est l'avant-avant-dernier jour du tournoi de printemps. Prix de la place 3 600¥ à l'avant-avant-dernier rang de la salle. Les deux prochains jours sont complets j'ai bien fait de venir aujourd'hui.
A extérieur du Kokugikan sous la pluie les étendards flottent au vent. Beaucoup de gens attendent les sumotori sous leur parapluie. A l'intérieur, le personnel est très disponible, aimable un vrai plaisir de demander un renseignement.
Je suis 2e étage,place N°78, rang 13. A 15 h la salle est moitié vide je peux donc prendre quelques photos (sauf que mon appareil vient de me dire que la pile est quasi vide) quel dommage.
Bien entendu l'ambiance est différente des concerts. Le public est varié (pas très rock'n'roll) assez âgé dans son ensemble. Peu à peu, les spectateurs arrivent J'en profite pour regarder vivre les spectateurs certains mangent, certains discutent j'en vois même qui laisse leur super appareil photo sur leur siège pendant qu'ils vont chercher à manger ou à boire. C'est beau le Japon !

 
De 15 h à 16 h les divisions inférieures combattent avec fougue mais dans l'indifférence générale. Les loges peu à peu se remplissent. Sur la rangée devant moi une famille d'occidentaux blondinets mal élevée. À côté de moi des pépés Japonais et derrière moi deux Japonais qui n'arrêtent pas de papoter. Le tournoi démarre.
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Mes dépliants en japonais en main je cherche les noms de rikishi qui combattent sur le dôhyô. Si j'arrive à lire certains noms j'ai plus de mal à mettre une tête dessus.
De l'autre côté de la salle je vois les commentateurs de la NHK. Depuis des années je suivant les tournois sur Eurosport c'est d'ailleurs une des raisons pour laquelle j'ai eu le câble. De ma place, je suis surprise je vois très bien.
Revêtus de leur kesho mawashi 化粧廻し tablier payé par les sponsors superbement brodé de diamants, perles fines et autres fils, les rikishi tournent face extérieur en forme de cercle.
 
Le tournoi des grands champions (yokuzuna 横綱) peut commencer. Cette année Asashôryû 朝青龍 interprète la danse rituelle. Il tape dans ses mains, avec ses pieds dessine des prières vers le ciel. C'est très impressionnant à voir en réalité.
Les lutteurs que je suis avec attention sont Kotoshu, mon chouchou, combat contre Chiyotakai,(千代大海) gagne son combat avec un uwate dashinage.
Et dans une série de matches malheureux, Asashoryû, perd à nouveau son combat, contre Kaiô (魁皇博之). Ce qui m'a étonné c'est le temps que les lutteurs prennent pour démarrer le combat, comme des faux départs qui minent l'adversaire. On sent la tension, l'usure des nerfs. A la télé le soir ils ont montré Hakuhô qui répète cette danse finale, très difficile car le sumotori doit tenir sur l'extrémité des orteils les jambes écartées. Il a dû s'y prendre à plusieurs fois avant d'y parvenir.
En sortant je téléphone à nouveau à Tanja puis ressors pour retrouver Rose à Harajuku. Et il pleut encore. Décidément, en ce moment que de problèmes sur le JR aujourd'hui c'était à Ebisu où la rame est restée un long moment, j'ai crû être en retard. Enfin ensemble nous sommes allées manger au Yoshinoya du coin. J'avais faim je n'ai mangé qu'une pomme, une glace et deux gâteaux secs remis chaque jour au ryokan.
Puis nous allons finir la soirée au Red Shoes qui se trouve à Roppongi. Ce bar est plus petit que je ne pensais. Les serveurs sont de vrais 'amours'. Je reconnais les tableaux accrochés au mur du fond, J y a fait une séance photo. Nous discutons toutes les deux et les serveurs apprenant que je suis Française me passe tous les CD français qu'ils ont en stock dont Anaïs. Après deux bières je suis au taquet, pourtant vers 23 h nous ressortons prendre le métro.
Un faxe m'attend à l'hôtel qui me rend furieuse car Noriko me demande de poser certaines questions ... non mais de quoi je me mêle... d'ailleurs je n'en ai posé aucune. C'est Mon interview je n'ai pas besoin d'assistance.
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©photos Ma'J 2007