vendredi 30 mars 2018
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Bien que j'ai programmé mon réveil-matin je suis réveillée toute seule comme une grande vers 6 h du matin. Après avoir pris pour la dernière fois les photos de la chambre bien rangée et regardé la télévision où tout est rose et dévoile que le mot du jour est ' neige ou nous utiliserions plutôt le mot pluie de pétales de cerisiers', vers 7 h 25 je quitte ma chambre.
Hier soir, j'avais demandé à l'accueil "si la réception serait ouvert à cette heure là ", la réceptionniste m'avait indiqué que l'hôtel était toujours ouvert. Et c'est vrai, ce matin ce sont deux anciens qui sont à la réception. Je leur remets ma clef électronique. Et me voilà dehors.
Pas d'attente sur le quai du JR. Dans la rame il y a déjà beaucoup d'employés de bureau et je descends à Hamamatsuchô pour prendre le Tokyo Monorail. A cette heure de la matinée les rames sont toutes omnibus. Là encore il y a énormément de monde. Je me mets dans une file pour prendre la rame de 8 h en espérant qu'il y aura moins de monde, mais c'est pas gagné. A l'intérieur du wagon je mets ma valise dans le compartiment spécial. Près de la fenêtre je regarde le paysage défilé, admire les derniers cerisiers qui resplendissent dans le ciel bleu. A un moment j'aperçois dans la cours d'une usine les employés, casques sur la tête, en train de faire leur gymnastique avant d'entamer leur journée de travail.
NH215 HanedaTerminal 1 à 11 h 45 /arrivée à Paris 17 h 10

 A l'aéroport comme je suis très en avance je m'assois un petit quart d'heure près d'un ascenseur et regarde un petit monsieur qui compte les gens entrant et sortant de l’ascenseur en face de lui. Puis je me dirige vers le comptoir d'ANA et les automatiques pour enregistrer mon embarquement. Un jeune préposé m'aide car comme je mettais mon passeport à l'envers dans le scanne ça ne fonctionnait pas. Je choisis la place 22 K hublot. Puis je me dirige vers le comptoir et laisse ma valise 15 kg 400 (j'ai donc 4 kg de trucmuches). Ensuite je me dirige vers les boutiques de l'aéroport. Il y a des restaurants, des bars, des magasins de farfouillettes. Je trouve des stickers et un porte-monnaie, mes derniers achats.

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Après le passage à fouille qui est toujours aussi sérieuse je me dirige vers l'embarquement 143 et trouve un siège où je m'affale dans un fauteuil en cuir. La vie est trop dure ! Les gens vont et viennent. Pour les personnes qui ont des difficultés pour se déplacer des voiturettes électriques qui chantent la [chanson des sept nains] et ça me fait rire.
 
L'embarquement est prévu à 11 h 20. Je regarde les avions qui décollent, ceux qui arrivent sur le tarmac. Tiens un avion 'ANA Star Wars', non ce n'est pas ? hé bien si... c'est pour nous !!! trop bien ! Je suis toute excitée ! Je pense à Tanja !! même si un 'Hello Kitty' m'aurait fait plus plaisir on ne va pas se le cacher non plus un avion ''Star Wars'' fait très l'affaire !!
 
Sur le coup c'est vrai je trouvais qu'il y avait peu de monde attendant dans la salle d'embarquement mais comme la salle dans laquelle nous attendons est très grande je me disais que c'était sûrement un effet d'optique. Finalement à 11 h 25 les passagers de la 1re classe commencent à entrer dans l'avion. Puis très rapidement vient la classe éco. L'hôtesse nous accueille dans l'avion portant la peluche de Maître Yoda dans les bras et nous entrons sur la musique du film. C'est unique !
Génial ! ma place est dans la partie la plus proche de la classe business. Je m'installe. Personne autour de moi, je me dis ça va venir, pourtant j'entends le steward annoncer en français : [Nous avons fermé les portes de l'avion et attendons l'autorisation de décoller]. Hé ! ? ?! je n'aurai personne ni à côté ni devant moi. C'est le pied total !!! Ça change tout. Bon j'ai payé très cher mon billet d'avion mais là ça le vaut bien ! Et voilà nous quittons le sol japonais, bye, bye mais pas さよなら !!
Un petit film pour commencer ce retour j'opte pour [Le sens de la fête ] d'Eric Toledano et Olivier Nakache avec Jean-Pierre Bacri, Gilles Lellouche. Eye Haïdara. le sujet : Max est traiteur depuis trente ans. Des fêtes il en a organisé des centaines, il est même un peu au bout du parcours. Aujourd'hui c'est un sublime mariage dans un château du 17e siècle et là rien ne se passe comme cela devrait être ….
J'ai rigolé du début à la fin, j'ai adoré ce film. J'adore cet humour ! Je l'avais raté au cinéma et je suis satisfaite de l'avoir vu dans l'avion.
 Pendant mon visionnage le déjeuner nous est servi et pour le coup vu qu'il y a si peu de voyageurs ça va très vite. Je ris tellement que parfois les hôtesses me regardent amusées elles-aussi, mon rire doit être contagieux. 
Ensuite, j'essaie de dormir mais au bout de deux heures comme je n'y arrive pas je me dis "écoute de la musique", je me mets donc LUNA SEA et puis je me dis "tiens si tu regardais un autre film" et je choisis un film japonais [北の桜守 kita no sakuramori)] ou" les cerisiers du nord" de Yôjiro TAKITA avec YOSHINAGA Sayuri, SAKAI Masato et dans le rôle du père ABE Hiroshi. Décidément je vois toujours un film avec lui à chaque fois que je prends l'avion.
histoire : En 1971, Shujiro, fils cadet de Tetsu EZURU revient au Japon après avoir réussi aux Etats Unis en tant que président d'une chaîne de hot-dog. Il retrouve sa mère à Abashiri pour la première fois depuis 15 ans. Lui qui souhaite retrouver son frère aîné disparu revoit sa mère, Tetsu, vit seule dans la pauvreté. Elle attend toujours le retour de son mari partit au moment de la guerre en lui demandant de rester près de ce cerisier qu'il vient de planter. Shujiro décide de l'emmener à Sapporo et de s'occuper d'elle.....
Je ne vais pas raconter la suite je dirais que c'est un film très attachant avec ses retours en arrière entre les années quarante et les années soixante-dix, sur les non-dits, les choses enfouies au plus profond de soi.
Après le repas entre petit déjeuner et goûter, voilà déjà nous arrivons à Paris où il ne fait pas beau. Avant de partir j'avais dit [Ce sera mon dernier voyage au Japon]. Aujourd'hui, je n'en suis pas si sûre. Personne dans mon entourage ne m'a cru, bien entendu, car comme disait François 1er "Femme varie bien fol qui s'y fie" ! Enfin on verra bien mais ces 11 jours ont passé si vite, c'était merveilleux excepté peut-être le jour où j'ai vu Rose sous la pluie et la neige. Ce n'était vraiment pas de chance.
Avant d’atterrir sur le tarmac de Roissy Charles-de-Gaulle, l'hôtesse nous offre une carte officialisant le vol dans un jet ANA au nom de Stars Wars que je donnerai à Tanja. J'ai bu dans un gobelet estampillé Stars War mais je ne l'ai pas conservé, faut pas abuser non plus.
Dès la sortie en attendant ma valise j'envoie un texto à Tanja qui m'attend, vu le nombre de passagers ça va assez vite. Embrassade et hop nous prenons le RER B qui traîne tellement qu'on met une bonne heure pour arriver à Châtelet,
Nous changeons pour Gare de Lyon sur la 14 et dès notre arrivée à BFM un train DEBA arrive pas d'attente donc, certes nous sommes debout dans le wagon mais bon le tout est d'être dans un train.
Le problème pour moi est que je suis totalement (ou presque) sourde, par l'avion et par le rhume, il me faudra 2 jours pour récupérer l'audition. Un car est là à nous attendre et nous arrivons à la maison vers 19 h 30. Déballage de la valise, les cadeaux. Tanja repart vers 21 h et voilà la vie reprend son petit bonhomme de chemin. J'installe le drapeau français acheté au Tokyû Hands !! je voulais l'utiliser pour les concerts mais vu sa taille je me suis dit que je serais ridicule.
Même s'il ne s'est rien passé d'extraordinaire j'ai adoré ce voyage, un peu court finalement. Je n'ai que des bons souvenirs même sous la pluie, les pieds mouillés, les mains gelées, j'ai tout adoré jusqu'au voyage en avion du retour.
photo Ma'J 2018