Dès
l'annonce de l'année de pause de LUNA SEA la maison de disques de
J lui donne le feu vert pour la sortie d'un album solo. Vers la
fin février, le bassiste se met donc à la préproduction et après
avoir réuni son matériel il part enregistrer à L.A où il rencontre
hide qui enregistre lui-même son 2e album solo
Le 25 juin sort son premier single
[BURN OUT] suivi un mois plus tard , le 24 juillet,
précisément, de la mise en vente de [PYROMANIA].
Le morceau d'ouverture [#I LOVE
THAT] est un bout de solo de batterie que J fait
entendre à son ingénieur du son , Joe Barresi et Scott Garrett
qui selon l'histoire racontée par J aurait dit en l'entendant
<I love that>. Et voilà comme il trouve simplement
l'introduction de l'album et il se dit que cette phrase représente
bien le contenu de celui-ci.
Le 2e morceau [PYROMANIA]
donne son nom à l'album. Dans un premier temps, J n'a absolument
aucune idée du titre qu'il va utiliser, puis peu à peu comme il
dit souvent <Môyase, môyase (brûle, brûle)> cela
évoque pour lui le pyromane et lui rappelle le gamin
qu'il était quand il mit le feu dans une vieille cabane. A la
guitare il invite Billy DUFFY à jouer le solo.
Guitariste fondateur de THE CULT, l'un des groupes préférés de
J dans son enfance, accepte l'offre jugeant la musique de J intéressante.
Il ira même jusqu'à participer à la tournée de cet album.
[BURN OUT], premier
single est très représentatif du style de J à l'époque violent
avec guitare et batterie très présentes rendant le rythme très
puissant. Puis, [A FIT]
qui suit contient une ligne de basse très puissante et dans le
même style que la précédente.
La 5e chanson [LOOP ON BLUE]
(looping dans le ciel) est une des chansons calmes de l'album.
Grâce au travail de FUJITA san (DOOM) guitariste
que J connaît depuis plusieurs années déjà, les sons heavy donnent
parfois l'impression du mur du son.
L'introduction de [ONE FOR ALL]
(basse/batterie) très efficace et l'on sent l'osmose entre Scott
et J. Quant on demandait à Scott Garrett ce qu'il
pensait de [LIE-LIE-LIE]
il disait <ça me rappelle les nuits passées à boire de
l'alcool !>. C'est une chanson brutale avec un travail
entre basse et batterie.
[ACROSS THE NIGHT]
qu'il choisit comme 2e single est interprété dans sa version studio
à la guitare par SLASH des Gun'N Roses, pour
l'occasion J utilise une nouvelle basse qui donne un son plus
lourd à ce morceau très émouvant.
Puis nous arrivons au fameux bass/drum solo que J et Shinya
jouent sur scène. [BACK LINE BEAST.]
C'est la plus réussie qu'il a conçue cette musique donne l'impression
ces films anciens où les images passent en accéléré , un peu comme
quand on revient en arrière.
C'est sûrement ses nuits d'ivresse qui ont inspiré [CHAMPAGNE
GOLD SUPER MARKET] à J ; Il a trouvé une foule
de petites choses dans l'arrangement et celle que je préfère ce
sont les hoquets de la guitare.
La 12e composition [WHAT'S THAT
MEAN?] écrite en anglais donne une impression
d'urgence. C'est celle dont J se dit le plus satisfait.
L’album se termine sur une chanson très douce [SONG
FOR ETERNITY] qui rompe avec le reste de l'album.
J dit l'avoir composée chez lui, sur son sofa dans un moment de
grande émotion dont il joue l'intro à la guitare acoustique.
Pour terminer voici [R.I.P.]
le morceau le plus intime que J interprète au piano car il s'agit
d'une musique qu'il a composée le jour de la mort de son chien
En résumé cet album est efficace, violent, émouvant et rock/grunch.
D'ailleurs le look de l'époque de J est celui de Kurt Cobain (qu'il
adore) : Vêtements, coupe de cheveux, position scénique tout fait
penser au musicien disparu de NIRVANA. Dans ce premier album,
J se fait plaisir, partage ce plaisir avec tous les musiciens
qui sont venus jouer avec lui et nous transmettre sa pêche. Pour
moi, un vrai remède contre le spleen.