Depuis
ce matin, il pleut sur Tokyo. Cet après-midi la pluie a même
redoublé, mais que cela ne tienne j'en ai a vu d'autres, bien
reposée, car j'ai dormi une partie de la journée, me voilà prête
à me dépenser pour mon 23e concert de J.
Petit à petit le live house se remplit pour être vers 18 h
quasiment plein. Chacun essaye de se bien placer, mais pour
dire être bien placé ce n'est qu'après l'arrivée de J sur scène
que l'on en a une petite idée, dès que M. J aura lancé son premier
« Ikkesô » vous aurez été propulsé de deux mêtres
d'un coup, et c'est là le résultat. Donc je fais des plans sur
la comète... quand les mecs vont arriver de derrière, je tente
une perçée sur la droite devant une barrière à l'extrême droite
de la salle.
Bingo... peu après 18 h, devancés de Scott, Gocchin et Fujita
san, J, vêtu d'un T-shirt blanc, arrive sur la scène et entame
les premières notes de "Go Charge". Et ce n'est
pas une vue de l'esprit la charge a sonné. Les mecs forcent
le passage et me voilà, là où je voulais être devant ma barrière
que je ne vais pas quitter, parfois pas sans mal mais j'ai donné
quelques coups aussi et surtout j'ai hurlé dans les oreilles
des gens qui venaient trop devant moi... c'est radical car je
le répète au Japon personne ne met de bouchons d'oreille, les
pauvres...
J va enchaîner avec "PYROMANIA", où le O'EAST
revêt ses habits de ciel étoilé.... J fait mine de regarder
toutes ses flammes qui montent sur le plafond... bon moi, mec,
je me brûle le doigt... dure la vie des fans..
Moins concernée par la suite, jusqu 'à "Go
Crazy"... je me laisse allée. Dans le public deux
gaijins qui ont copié sur moi, oui les mecs ça fait 10 ans que
j'arbore à chaque concert un bandeau... mais bon je ne vous
en veux pas... nous saurons plus tard qu'il s'agit de deux espagnols,
barbus, chevelus dans le genre métaleux mais heureux d'être
là.. tu m'étonnes, y'a pas qu'eux...
Les chansons passent, il fait de plus en plus chaud... tout
colle, les pantalons, les T shirts, les bandaux. La sueur coule
sur scène. La sueur coule dans la salle. Je chante à tue tête
le "storm rider" que j'ai loupé en partie avant-hier.
Puis, tout le monde
se pose pour le drum solo, magistral de Scott Garrett, la sono
était moins pourrie qu'à Osaka vraiment c'était un bonheur, ce
mélange de batterie, de synthétique, la grande classe, pourtant
Scott n'est pas tout à fait applaudi à sa juste valeur.
Le concert reprend.
Je passe sur" I hate You" Ensuite,
"baby baby", une ballade, remet un
peu de fraîcheur dans cet enfer. Je passe à nouveau sur"
So High", mais une grande partie de la salle est folle,
pour "RECKLESS" cela redouble, et je ne
vous parle pas de "DIE FOR YOU", dandesque,
grandiose, de la folie à l'état pur et ce n'est pas " FEEL
YOUR BLAZE" qui va mettre un peu de calme bien au
contraire, le feu est attisé. J appelle les slameurs. Il est lui
aussi au comble de l'excitation dans son jeu.
L'entracte ne va
pas durer très longtemps. J revient vêtu d'un T shirt noir de
la série de concert. Il a tellement chaud qu'en parlant il tire
tout ce qu'il sait sur l'encolure comme pour l'agrandir et se
faire un peu d'air.
Il présente Scott
qui demande aux deux gaijins barbus d'où ils sont « D'espagne,
j'adore l'Espagne, dit Scott, et j'adore le Japon ».
Les deux Espagnols ont lancé leur drapeau sur scène et gentiment
J leur signe .... puis Gocchin et enfin Fujita qui nous refait
ses blagues. C'est un peu long, mais tout le monde rigole.
On peut reprendre
donc les encore avec "Endless sky" ultime
morceau de son dernier album. La voix commence un
peu à s'évanouir dans l'espace, par manque d'air je pense mais
vaillamment J continue.
Pour le deuxième
morceau, il s'agit du seul changement de la set list d'aujourd'hui
il reprend "Gabriel". Il est difficile
de raconter l'ambiance... je souffre pour les filles des premiers
rangs... moi déjà au 15e je suis dans un état sans qualificatif...
mais je chante en yaourtant bien l'anglais de J qui sur ce titre
tout en anglais, est totalement tout sauf de l'anglais qu'on comprend
mais je dirais et alors ???
Enfin, déjà, hélas,
J termine avec "BURN OUT", c'est l'apothéose,
les dernières forces des uns et des autres se décuplent sachant
que ce seront les derniers instants de ce concert d'anthologie.
J vient plusieurs
fois remercier le public, lance quelques pickus que quelques heureux
rapporteront chez eux. Le sourire jusqu'aux oreilles, il crie
ses cinq habituels «Thank you»...puis il remercie à la
japonaise en se courbant profondément dans les trois directions
de la salle. Il salue une dernière fois de la main puis se retire
dans la coulisse..
Voilà mon dernier concert, enfin... pour cette
année. Dommage je ne ferai pas les deux prochains au Astro Hall,
j'aurais tellement aimé.. cela est peut-être une nouvelle porte
ouverte pour d'autres aventures avec J car c'est une endless
story.