15 juillet 2004 - NAGOYA Club Diamond Hall

set list : STAR, Crush Course, PYROMANIA, Silver, Trance My world ,My Angel, Death Valley, Drum solo, Twisted dreams, Feel your Blaze ,Black Sabbath ~ go with the devil, LIE LIE LIE, Check Your Head, Gabriel, When You Sleep encore : BURN OUT, GO CRAZY, NOWHERE

Si vous cherchez la façade du Club Diamond Hall vous ne la trouverez pas, car le live house est situé dans l'immeuble près du Appollo Theater et de ce fait n'est pas visible de la rue. Pour accéder jusqu'à l'entrée de la salle, il vous faut passer à droite, par un couloir extérieur (je sais c'est bizarre comme expression, mais pourtant c'est tout à fait ça). De l'autre côté de cette minuscule rue, se trouve des vestiges anciens ce qui rompent avec la modernité des alentours, mais, c'est ça le Japon. Aujourd'hui, une chaleur pesante, plus de 36°, règne sur la ville.
Dans un premier temps, l'escalier donne accès au stand des goods qui ouvre de 15 h à 17 h 30. J'attends mon tour, assise à même le sol, m'éventant. Les fans, garçons et filles, me regardent.

Le fan de J n'a pas d'âge particulier, n'a pas de style particulier, non plus. Certains sont comme vous et moi, d'autres arborent fièrement tous les goods achetés lors des tournées précédentes. Il y en a d'ailleurs qui me plaisent bien, comme un T-Shirt rouge avec un "14" écrit dans le dos. Il y a des garçons, des filles, des jeunes, des très jeunes, des femmes plus âgées, des goth Loli (enfin 2 ou 3), des sexy, des moches, et une française….

Après 17 h 30, le staff change les affiches. Elles indiquent désormais les numéros d'entrée dans la salle. Je lis sur l'une d'elle que "tout acte dangereux est interdit comme les slames".

A 18 h pétantes, un à un, nous entrons dans le live house. Un membre du staff, regarde les billets, mon numéro était 250, je suis entrée la 250e.
La salle est plus petite que le O'East, elle contient à peu près 500 personnes. Et comme le précédent, elle est noire mais des tentures rouges pendent des cintres. La scène est minuscule…

Je me mets, comme toujours, du côté de Franz, au 7e au 8e rang, mais je sais que très vite je serais devant. Pour ne pas trop souffrir de la soif, j'ai acheté une enveloppe thermos "spéciale bouteille". La musique se fait plus forte, je mets mes bouchons. On peut commencer.

19 h et quelques minutes, d'un coup les cris retentissent, les corps s'agitent, les musiciens arrivent sur scène : Franz, Scott, CB et J qui est rasé de près, et vêtu, aujourd'hui, d'un T-shirt noir avec une tête de Jésus, me semble t-il, un pantalon à taille basse. Il tirera plusieurs fois dessus, mais il tient bien, dommage ! A un moment, je verrais même pendant le concert que J porte un caleçon. En deuxième partie de spectacle, il arrivera torse nu mais pas longtemps, puis en dernière partie, il portera le T-shirt de la tournée bleu foncé Death Valley Scott, porte un T-shirt avec un dessin dessus, un pantalon court et porte des gants de laine. Franz est en T-shirt noir et Fujita en salopette de jeans.
La folie s'empare de la salle dès la première chanson STAR suivi par Trance my World et PYROMANIA (re zut, j'ai encore oublié mon briquet, je m'amuse à souffler les flammes à côté de moi, c'est mon côté gamin). Les chansons s'enchaînent à un train d'enfer. Il fait chaud, c'est la journée la plus chaude que j'ai connue depuis mon arrivée au Japon. Le taux d'humidité est impressionnant.

Je ne me souviens plus très bien de l'ordre de chansons, mais en gros, il a joué les mêmes que lors du concert précédent. A savoir, toutes les chansons de son album RED ROOM, deux chansons de PYROMANIA, deux de UNSTOPPABLE DRIVE et une (au moins de BLOOD MUZIK).

Lors de sa première pause, J rappelle "de faire attention aux autres et de ne pas s'agripper en slamant". Merci, mais s'ils pouvaient aussi enlever leurs chaussures, ça serait parfait.
La chaleur fait souffrir les organismes humains mais également les instruments, sur une chanson, dont je ne me souviens plus le titre, Franz n'arrive plus à jouer, J est déconcentré, ce qui perturbe aussi CB. J a la tête des mauvais jours.
Franz est rivé sur son ampli, tripatouillant les boutons. Seul, Scott soutient le rythme mais on sent que ça part dans tous les sens. J s'en va donnant sa basse pendant que Franz triture toujours son ampli, puis abandonne sa guitare et s'en va suivi de CB. Laissant seul, Scott qui exécute son solo.

Il cogne, frappe, continue, encore, encore, encore et encore. Le public le soutient mais le drums solo s'éternise. Scott n'en finit pas de frapper. Quelle puissance ! Quelle force ! Cependant, vers la fin il semble dire "Hey les mecs ! Revenez ! ne me laissez pas seul sur scène ! " Cela dure au moins 10 minutes, ou pas loin.

J revient et remercie Scott qui est épuisé. Heureusement, que ce n'est pas un jeunot sinon il se serait écroulé sur place. Je lui fais signe "up" (main fermée, pouce levé). J reprend ce geste (je n'ai pas la prétention de dire qu'il m'a copié, c'est une coïncidence tout au plus, ou les grands esprits se rencontrent, comme on dit).

Scott est épuisé. Il a du mal à reprendre son souffle. Franz vient lui dire "merci", Fujita aussi. On lui apporte de l'eau, des serviettes pour s'éponger. Il est rouge. Pendant que J continue à meubler pour le laisser se reposer. J continue à parler, il rigole, fait rigoler le public. Je refais mon signe "up" à Scott, il sourit.
Le spectacle reprend mais le programme est complètement bouleversé. Pour ma part, je suis à fond dans la musique. Je pogote, je chante, je hurle, je me bats, et de fil en aiguille, je suis au 2e rang. Je me tiens, maintenant, à la barre entre deux filles.

Tous les participants sont en eau. J fait distribuer par le staff des bouteilles. Moi, j'ai la mienne, je bois, et je la passe à un jeune garçon qui est derrière moi. Il est content, Hé, on sait vivre en France, gamin !
La sono n'était pas terrible, on a même parfois du mal à reconnaître les morceaux, pourtant j'ai toujours mes bouchons car peu de salmeurs me sont passés dessus. De plus, aujourd'hui, ils ne s'agrippent pas et cela va nettement mieux.


Après l'entracte, J revient sur scène pour présenter ses musiciens. "Derrière moi, il y a Scott Garrett ! Scott, Scott, Scott, Scott….".
Scott arrive en imitant le moon walker, il prend le micro central et dit : " I'm like Michael Jackson !". Tout le monde rigole.
J continue : " A ma droite, il y a Franz Stahl. Franz ! Franz ! Franz... !"
Torse nu, Franz s'est scotché une flèche en papier sur le ventre, nous indiquant la direction de "quelque chose qu'il a entre les deux jambes". C'est très léger, aujourd'hui, comme présentation. J se marre.
Puis enfin, il dit " A ma gauche, CB ! CB, CB, CB, CB, CB !!!"
Qui arrive en disant seulement "Et moi, je suis Janet Jackson! " et il montre son sein. Eclat de rire général, même moi, cette fois-ci qui comprend tout. Voyez quand vous voulez !

Les quatre musiciens continent la dernière partie du programme dont je ne me souviens plus de l'ordre, mais il y avait un BURN OUT déchaîné. Je lance mon bas droit, mon bras gauche, je tiens la barre, je balance les hanches, en rythme, totalement possédée par la musique, qui entre dans tous les pores de ma peau. Je reçois des coups, j'en donne, c'est le choc.

Puis, "domô arigato" dit J qui s'en va, donne sa basse, sans un regard, puis il se retourne, et fait une révérence en tenant son pantalon comme les filles tiennent leur robe pour faire la révérence à la Reine.

Scott, après le départ de Franz et de Fujita, lance quelques baguettes et des bouteilles d'eau puis s'en va.

L'hideuse musique remplace celle de J. C'est fini. Je reste prostrée pendant de longues minutes. Un mec du staff me demande de quitter la salle. Je lui réponds juste "chotto matte"…. Je suis la dernière à quitter la salle du Club Diamond Hall.