J'attends devant la salle sans me presser car vu le numéro de mon billet le 1559 je ne suis pas prête de rentrer. Finalement, je demande si je peux passer. La salle est déjà bien bourrée mais je me faufile et me place cette fois, du côté de Franz, vers le 6e rang. Pas mal. J'attends. C'est un peu long, je suis toute excitée.
Une jeune japonaise très intriguée me demande dans un mauvais anglais mais que je comprends parfaitement (faut dire que je parle moi-même un très mauvais anglais) de quel pays je viens ? Je réponds “de France “. “ HONTO ???? Ah ! C'est pas vrai ? !" et nous voilà parties toutes les deux dans une grande discussion, "Comment je connais la musique de J ? Est-ce qu'on vend les CD de J en France ?". Je lui parle donc de ma passion pour J, des concerts de LUNA SEA, des fans français, des magasins japonais qui vendent les journaux et d'Internet qui vend les CD, je lui dis aussi que j'ai vu deux fois LUNA SEA en concert". Elle est de plus en plus étonnée.
Elle me présente son mari, fan de J également. Elle me raconte qu'ils se sont rencontrés dans un concert de J. Alors petite plaisanterie de ma part “si vous avez des enfants, ils seront aussi fan de J ! ! “. Nous rions. Les filles autour de nous n'en perdent pas une miette
D'où je suis, je verrai J à trois mètres tout au plus. A 19 h passées, Diabolo March retentit. Les poings se lèvent, les membres du groupe s'installent. J est aujourd'hui en “marcel blanc“. Sobre, quoi ? Ouf, on l'a échappé belle !!!!!!!!
Aux premières notes de Resist Bullet, une foule de filles arrive en trombe de derrière nous compressant. J'ai avancé d'un bon mètre d'un coup. Mais, je résiste. Etouffée, certes, mais je resterai. J'irai même plus près encore. J'ai fait 10 000 km pour être là, c'est mon dernier concert, alors, celle qui me fera bouger de là, n'est pas encore née. Je tiens mon sac. J'ai perdu ma serviette "devil tour" mais malgré tout je saute, sautille en rythme. Je chante avec J. ça bouge toujours autant.
Twisted dreams - PYROMANIA- LIE LIE LIE se succèdent dans l'enfer, une accalmie pour ONE FOR ALL, chanson de son premier album solo PYROMANIA et ça repart, vers le milieu de la première partie du spectacle je me retrouve au 1er rang, juste à la hauteur de Franz. C'est juré, quelqu'en soit le prix, je resterai accrochée à ma barrière. Je vois ainsi de mieux en mieux. Cerise sur le gâteau je vois les quatre musiciens d'un coup. C'est mieux qu'à la télé.
Pourtant, le show se passe moins bien qu'hier pour J. Dès la 3e chanson, me semble-t-il, la voix de J dérape. Il ne se souvient pas toujours des paroles. Il se met à boire beaucoup. Il faut dire qu'il fait particulièrement chaud. La chaleur est hyper, hyper étouffante. Plusieurs fois, il demande à Franz de jouer moins fort en lui faisant des signes avec les yeux. Plus tard je lirai qu'ils ont eu beaucoup de problèmes avec les instruments dûs à la chaleur justement. Au début, c'est vrai, celui qui règle la basse de J a eu beaucoup de mal à le faire, par rapport à la veille.
Je sens la chaleur de mes voisines “I feel their blaze“, si je peux dire. Les filles tombent comme des mouches. Elles sont récupérées par le service d'ordre, et ce ne sont pas que des slameuses, vu l'état dans lequel elles se trouvent, c'est direct l'infirmerie..
La set list est aussi énergique que la veille. Comme hier, les “encore“ se terminent par CHAMPAGNE GOLD SUPER MARKET. Lorsqu'il annonce cette chanson, il tourne alors la tête de mon côté. Je suis si prêt que je vois la prunelle de ses yeux. C'est un moment magique. Je n'arrive pas à y croire.
Pendant cette chanson, par deux fois il vient de “mon“ côté, qui n'est pas que le mien, mais celui où je me trouve. Il est donc à un mètre de moi. Je pourrais presque le toucher mais j'essaye juste de graver ce moment dans mon cerveau pour m'en souvenir éternellement.
Aujourd'hui, il n'aide pas les slameurs mais au moment d"enlever le micro du pied il détache carrément le micro du fil. Donc ça ne marche plus. “Qu'est-ce que fais ?" semble-t-il dire. Alors il fait semblant de se le brancher sur le bras, puis sur la tempe et finalement, se le passe autour du cou. J'apprécie moyennement car je pense à cet instant à hide-chan.
Sur CHAMPAGNE… Il hurle, hurle, hurle, tenant la note le plus longtemps possible, je fais de même, je me vide de mon énergie qui se régénère aussi vite en moi.
Pour les présentations du groupe, Scott dit une phrase en japonais puis demande à J comment on dit “What's happen ?" J lui répond “Dô“ et là grand délire de Scott, comme un gosse
Franz arrive revêtu de sa serviette et s'éventa avec un éventail au drapeau nippon. Tiens! Le même que moi ! Il dit “Atsui ! “ et le jette au public.C'est le tour du gag de FUJITA mais il dit "qu'il n'a pas eu le temps d'en préparer un". C'est normal vu le temps qu'il a passé au téléphone à rigoler et à lorgner une gaijin un peu folle sur un escalier.... Ah ! ah ! (ça c'est mon explication)
Puis,avant de terminer la chanson, J revient sur mon coté et dit "qu'il fait chaud. Tous à poil !" Il tire sur son pantalon (militaire), bien qu'il soit à taille basse laissant voir le haut de son caleçon WAKE UP MOTHER FUCKER. Et bien il tient bien le pantalon.
Il jette son picku et fait un signe de la main. Voilà, le spectacle est fini.
Salut ! Sayônara.
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