Que
ce soit Tanja ou moi, aucune de nous deux n'arrive à
croire que nous sommes au Tokyo Dome. Incroyable ! Evidemment
nous n'avons pas de billet pour pénétrer dans
le stade mais grâce à Risato, ma copine japonaise,
qui réussit à marchander deux billets à
un Ojisan, nous avons enfin de précieux sésame.
Une ruine, certes, 10 000 yen alors que le billet ne coûtait
que 5 700 à l'époque. Mais tellement contentes
d'y être.
Toutes
les deux nous attendons notre tour pour rentrer dans le
Dome qui est absolument gigantesque. Très facilement,
nous trouvons nos places et sommes heureuses car nous sommes
très bien placées, au milieu de l'arena, c'est
inespéré ! du côté de J, comme
la vie est bien faite... il sera très loin même
si, à ce moment, je ne me rends pas encore bien compte
de la taille qu'il aura..
Comme
d'habitude, les membres de LUNA SEA sont en retard. Le concert
aurait du commencer depuis au moins 20 minutes. Le public
commence à impatienter.
Le staff musique essaye les instruments. Des cris montent.
Je suis dokidoki… les nerfs à fleur
de peau…. Peu à peu, les lumières s'éteignent.
Le Dôme est plongé dans le noir
Les cris de la salle résonnent … quelques notes
de basse.. Jamais de ma vie je n'oublierai cet instant.
La chair de poule se répend sur mon corps. C'est
juste un moment magique. Voilà, j'entre dans le monde
de LUNA SEA
le Dôme s'enflamme avec TIME
HAS COME. comme je le disais plus haut,
j'ai beaucoup de chance car je suis du côté
de J, je le vois de très loin, bien entendu, mais
je ne vois que lui. J'essaie au maximum de ne jamais regarder
les écrans géants qui se trouvent sur les
côtés. Par contre le son est pourri. A cette
époque reculée je ne portais pas de bouchons,
et c'est un tort car j'aurai beaucoup mieux profité
du son. Les bouchons supprimant tous les bruits parasites.
Dejavu, UNLIKELIHOOD
(dont J rate le monologue), END
OF SORROW, TRUE BLUE : Les chansons
se succèdent à un rythme d'enfer. Comment
font-ils pour tenir le coup ? Montée sur la pointe
des pieds, m'agitant dans tous les sens, chantant avec eux
je commence à être fatiguée. Mais je
vous jure, je ne donnerai pas ma place pour un boulet de
canon. J'irai jusqu'au bout.
Pour interpréter
MILLENIUM
et VELVET,
de l'album SHINE, les cinq musiciens
viennent sur l'avancée, qui mène jusqu'au
milieu de l'arena,
c'est une grande première. Pour l'occasion nous les
voyons vraiment très très bien, une fan nous
propose ses jumelles, mais je refuse trop contente de pouvoir
les voir de plus près et avec mes propres yeux.
Puis
ils remontent sur la scène centrale pour interpréter
la sublime PROVIDENCE
sur laquelle chacun bat la mesure à trois temps de
cette valse écrite par SUGIZO puis ANOTHER
nous permettent de reprendre un peu
notre souffle.
Vient ensuite le DRUM SOLO, d'inspiration
très orientale (vous me direz c'est normal pour un
japonais !!!!) de SHINYA, avec lequel j'ai hurlé
"Shyniaaaaaaaaaaa!!!!" qui est suivi
du Bass/Drum solo que J n'a pas voulu baptiser. Je ne vous
raconte pas les "J, J J J J J J J J J J J J
J J" que j'ai poussés et les
"hey ! Hey ! hey ! " en rythme que j'ai
hurlés !!! mais je ne suis pas là pour rester
muette. Pour la petite histoire, depuis mon arrivée
au Japon, je suis enrouée. Et ma voix à l'entrée
du Dôme n'était pas top, alors après
tout ça comment sera t-elle ?
Enfin trève de baliverne, d'un coup pour la première
fois depuis belle lurette, pendant son solo, J descend de
la scène à la rencontre des fans du premier
rang. (les veinardes)
Le service d'ordre est aux 100 coups, les fans totalement
excitées. Moi, j'essayais de voir de plus près
mais hélas il est parti de l'autre côté,
je suis obligée de me rabattre sur les écrans
géants. Puis, en remontant sur scène, il met
en pièces sa basse dans son excitation acerbée,
puis il hurle dans le micro,
" One, Two,Three, Four ! " et
le spectacle reprend FATE,
BREATHE, WITH LOVE, Desire, ROSIER, TIME IS DEAD
et STORM.
La set list est vraiment superbe.
La première partie est finie. Les cinq membres de
LUNA SEA sortent de scène. Le public chante à
tue tête. SILENT NIGHT.
Au bout de quelques minutes, ils reviennent pour jouer I
for You, (Je m'assois car je n'aime
pas cette chanson, désolé SUGI, car oui c'est
SUGI qu'il l'a écrite!)
SHINE,
Precious… et
WISH.
Dès le début de cette chanson les serpentins
descendent du ciel . TANJA en récupère un
grand morceau que nous nous partagerons comme une relique.
Un bout du concert, c'est formidable !!!!
Pour les encore 2, les LUNA SEA interprètent le Happy
Christmas de John Lennon,
très à la mode en cette fin d'année
98 et déjà le concert se termine avec UP
TO YOU.
RYUICHI et INORAN s'en vont tout de suite. J,
Shinya et SUGIZO restent pour jouer avec le public. Ils
lancent des bouteilles d'eau, des baguettes. Une bouteille
jetée par Shinya atterrie du côté opposé
à mon allée. Une fille se l'est faite chiper
par un mec qui s'est jeté littéralement sur
la bouteille. C'est terrible. C'est SUGI qui sort le dernier
de la scène après une révérence
interminable.
La sortie de la salle se fait par secteur. Nous attendons
notre tour. Tout se passe dans l'ordre, comme partout au
Japon. Pas un papier n'est jeté par terre. Il faut
dire qu'il est a beaucoup de poubelles le long des allées
et beaucoup de personnels qui nous lorgnent, et remettent
dans le droit chemin, au cas où vous auriez aimé
dévier….
Voilà, c'est fini…. Mais demain, j'ai mon billet…
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