live report 23 décembre 1998

Que ce soit Tanja ou moi, aucune de nous deux n'arrive à croire que nous sommes au Tokyo Dome. Incroyable ! Evidemment nous n'avons pas de billet pour pénétrer dans le stade mais grâce à Risato, ma copine japonaise, qui réussit à marchander deux billets à un Ojisan, nous avons enfin de précieux sésame. Une ruine, certes, 10 000 yen alors que le billet ne coûtait que 5 700 à l'époque. Mais tellement contentes d'y être.

Toutes les deux nous attendons notre tour pour rentrer dans le Dome qui est absolument gigantesque. Très facilement, nous trouvons nos places et sommes heureuses car nous sommes très bien placées, au milieu de l'arena, c'est inespéré ! du côté de J, comme la vie est bien faite... il sera très loin même si, à ce moment, je ne me rends pas encore bien compte de la taille qu'il aura..

Comme d'habitude, les membres de LUNA SEA sont en retard. Le concert aurait du commencer depuis au moins 20 minutes. Le public commence à impatienter.
Le staff musique essaye les instruments. Des cris montent. Je suis dokidoki… les nerfs à fleur de peau…. Peu à peu, les lumières s'éteignent. Le Dôme est plongé dans le noir

Les cris de la salle résonnent … quelques notes de basse.. Jamais de ma vie je n'oublierai cet instant. La chair de poule se répend sur mon corps. C'est juste un moment magique. Voilà, j'entre dans le monde de LUNA SEA

le Dôme s'enflamme avec TIME HAS COME. comme je le disais plus haut, j'ai beaucoup de chance car je suis du côté de J, je le vois de très loin, bien entendu, mais je ne vois que lui. J'essaie au maximum de ne jamais regarder les écrans géants qui se trouvent sur les côtés. Par contre le son est pourri. A cette époque reculée je ne portais pas de bouchons, et c'est un tort car j'aurai beaucoup mieux profité du son. Les bouchons supprimant tous les bruits parasites.


Dejavu, UNLIKELIHOOD (dont J rate le monologue), END OF SORROW, TRUE BLUE : Les chansons se succèdent à un rythme d'enfer. Comment font-ils pour tenir le coup ? Montée sur la pointe des pieds, m'agitant dans tous les sens, chantant avec eux je commence à être fatiguée. Mais je vous jure, je ne donnerai pas ma place pour un boulet de canon. J'irai jusqu'au bout.

Pour interpréter MILLENIUM et VELVET, de l'album SHINE, les cinq musiciens viennent sur l'avancée, qui mène jusqu'au milieu de l'arena
, c'est une grande première. Pour l'occasion nous les voyons vraiment très très bien, une fan nous propose ses jumelles, mais je refuse trop contente de pouvoir les voir de plus près et avec mes propres yeux.

Puis ils remontent sur la scène centrale pour interpréter la sublime PROVIDENCE sur laquelle chacun bat la mesure à trois temps de cette valse écrite par SUGIZO puis ANOTHER nous permettent de reprendre un peu notre souffle.

Vient ensuite le DRUM SOLO, d'inspiration très orientale (vous me direz c'est normal pour un japonais !!!!) de SHINYA, avec lequel j'ai hurlé "Shyniaaaaaaaaaaa!!!!" qui est suivi du Bass/Drum solo que J n'a pas voulu baptiser. Je ne vous raconte pas les "J, J J J J J J J J J J J J J J" que j'ai poussés et les "hey ! Hey ! hey ! " en rythme que j'ai hurlés !!! mais je ne suis pas là pour rester muette. Pour la petite histoire, depuis mon arrivée au Japon, je suis enrouée. Et ma voix à l'entrée du Dôme n'était pas top, alors après tout ça comment sera t-elle ?

Enfin trève de baliverne, d'un coup pour la première fois depuis belle lurette, pendant son solo, J descend de la scène à la rencontre des fans du premier rang. (les veinardes)
Le service d'ordre est aux 100 coups, les fans totalement excitées. Moi, j'essayais de voir de plus près mais hélas il est parti de l'autre côté, je suis obligée de me rabattre sur les écrans géants. Puis, en remontant sur scène, il met en pièces sa basse dans son excitation acerbée, puis il hurle dans le micro,
" One, Two,Three, Four ! " et le spectacle reprend FATE, BREATHE, WITH LOVE, Desire, ROSIER, TIME IS DEAD et STORM. La set list est vraiment superbe.
La première partie est finie. Les cinq membres de LUNA SEA sortent de scène. Le public chante à tue tête. SILENT NIGHT.
Au bout de quelques minutes, ils reviennent pour jouer I for You, (Je m'assois car je n'aime pas cette chanson, désolé SUGI, car oui c'est SUGI qu'il l'a écrite!) SHINE, Precious… et WISH. Dès le début de cette chanson les serpentins descendent du ciel . TANJA en récupère un grand morceau que nous nous partagerons comme une relique. Un bout du concert, c'est formidable !!!!


Pour les encore 2, les LUNA SEA interprètent le Happy Christmas de John Lennon, très à la mode en cette fin d'année 98 et déjà le concert se termine avec UP TO YOU.
RYUICHI et INORAN s'en vont tout de suite. J, Shinya et SUGIZO restent pour jouer avec le public. Ils lancent des bouteilles d'eau, des baguettes. Une bouteille jetée par Shinya atterrie du côté opposé à mon allée. Une fille se l'est faite chiper par un mec qui s'est jeté littéralement sur la bouteille. C'est terrible. C'est SUGI qui sort le dernier de la scène après une révérence interminable.
La sortie de la salle se fait par secteur. Nous attendons notre tour. Tout se passe dans l'ordre, comme partout au Japon. Pas un papier n'est jeté par terre. Il faut dire qu'il est a beaucoup de poubelles le long des allées et beaucoup de personnels qui nous lorgnent, et remettent dans le droit chemin, au cas où vous auriez aimé dévier….
Voilà, c'est fini…. Mais demain, j'ai mon billet…

photo et texte Ma'J - paru dans le Prototype N°1 - février 1999